Imaginé par la compagnie Le Temps de Vivre depuis 2000, Rumeurs Urbaines est une fabrique du conte et des arts du récit avec ses sorties de chantier (avant-premières et créations inédites) et ses spectacles. Invitation à la pensée, au plaisir, à la découverte, à l’émotion, Rumeurs Urbaines propose un formidable aperçu de la scène française du conte. De Nanterre à Cergy en passant par Colombes, dans les médiathèques et les théâtres, sur les scènes de musiques actuelles ou dans l’espace urbain, plongez dans un flot de paroles enjouées, engagées, réalistes ou bouleversantes. Jingle du festival, composé et écrit par Nidal Qannari et Hélène Palardy (Les conteurs électriques), enregistré, mixé et arrangé par Clément Roussillat. Le festival est produit par la compagnie Le Temps de Vivre, conventionné par le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine et soutenu par le ministère de la Culture, le ministère des Outre-mer, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la Région Île-de-France, la Direction départementale de la cohésion sociale, la Ville de Colombes et la Fondation du Crédit Mutuel. Un festival c’est d’abord un rendez-vous qu’on se donne à soi-même, des dates que l’on s’empresse de noter sur son agenda ou sur un bout de papier. Après on reçoit le programme qu’on feuillette, on découvre des visages, des noms et, de page en page, on commence à rêver. L’année dernière, nous vous avions retrouvé·e·s après des mois d’une sécheresse culturelle inédite. Nous avions revendiqué haut et fort l’essentialité de la culture, le besoin vital d’être ensemble et le rétablissement du partage du commun. Je ne retranche rien à ce que nous avions écrit l’an dernier, je l’amplifie et j’ajoute, en plus, des lignes à ma portée, pour y accrocher des notes joyeuses. L’équipe du Temps de Vivre, organisatrice du festival Rumeurs Urbaines, est heureuse de vous inviter à rêver. Une traversée sur plusieurs continents où l’on mêle tout à la fois des récits qui interrogent la fragilité de notre monde qui s’avance vers un futur incertain, et les contes et légendes qui nous rappellent de prendre soin de notre grand-mère, la Terre. Tout est dans le programme ! Laissez-vous embarquer, laissons les peurs de côté. Cultivons ensemble ce qu’il y a de plus précieux : le désir, la curiosité, l’envie. Ouvrons les fenêtres à tous les vents, pour qu’ils nous apportent les rires et les émotions. Ouvrons les yeux sur l’invisibilité du monde. Bon festival à toutes et tous. Rachid Akbal, directeur artistique Le festival a vu le jour en 2000 avec La Semaine du Conte et de la Palabre, à l’initiative de la Compagnie Théâtrale Le Temps de Vivre. Créée pour faire rayonner le conte et les arts de la parole, elle se voulait une réponse au quotidien souvent anonyme et tourné sur lui-même en privilégiant l’échange et la proximité. En 2004, le festival prend le nom de Rumeurs Urbaines pour affirmer son identité d’’ouverture géographique : centrées sur une région du monde, les « nouvelles » Rumeurs Urbaines proposent de découvrir l’autre et l’ailleurs comme un chambre d’écho à notre quotidien. Une thématique est choisie comme point de départ pour construire du lien entre l’’oralité d’une culture et ses présences en rumeurs dans nos villes. C’est ainsi que le festival, au nom de la diversité culturelle, a tendu vers une ouverture pluridisciplinaire (voix, musique et arts plastiques). En 2011, l’édition « Made in France » marque la fin de l’exploration géographique et pluridisciplinaire du festival. Rumeurs Urbaines se concentre désormais à mettre en valeur la diversité de la scène francophone du conte, devenant un incontournable du réseau professionnel. Le festival accompagne de plus en plus les créations et les artistes. La dimension urbaine se cultive en privilégiant les spectacles insolites dans l’espace urbain (feuilletons à suivre de ville en ville, contes en bus et en tramway, happening et théâtre invisible en rue, visites décalées avec des guides en tout genre). Le festival a fait le choix de mettre la création au centre de son engagement. Chaque année depuis 2009, nous invitons des artistes à produire des oeuvres singulières pendant le festival. Avec le partenariat de plusieurs lieux et leurs équipes, avec le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales, nous leur donnons la possibilité d’investir un territoire pour nourrir leur processus de création en mettant à leur disposition des lieux équipés. Ils participent ainsi au maillage territorial et à la sensibilisation des publics grâce à un programme d’actions culturelles mis en place en direction des publics. Dans ces territoires fragiles de la République, dans ce vaste espace urbain qui est le nôtre, il est important, essentiel, que la création s’accomplisse. La création invite à la pensée, au plaisir, à la découverte, à l’émotion. La création fabrique des curieux, des spectateurs, des passionnés. Elle développe le sens critique, le regard sur l’autre, elle nous relie au monde. Oui, aujourd’hui et encore plus qu’hier, il est important d’accompagner des projets innovants, car créer c’est s’ouvrir des espaces de liberté. Reportage sur le spectacle d’Adama Adépoju dit Taxi-conteur en octobre 2019 à la médiathèque André Malraux – Espace Aimé Césaire à Gennevilliers (92). Réalisation : Floriane Padoan22e édition : 1er > 30 octobre 2021
Devenir fan
Edito
De l’oralité à la rumeur
L’urbain et l’ailleurs
2004 Bobo Dioulasso
2005 Le Caire
2006 Montréal
2007/2008 Les Caribéennes : Port-au-Prince / La Havane / Caracas
2008 “Les Dieux dans la ville” : la culture afro-caribéenne
2009 Peuples Nomades
2010 La RéunionLe tournant « Made in France »
Créer, un temps essentiel